Chaque année, des millions de requins sont abattus pour leur précieux ailerons, une pratique illégale qui pollue les mers et menace la biodiversité marine. Ces nageoires, très convoitées dans certaines cultures, notamment en Asie, sont au cœur d’un commerce illégal florissant, malgré des réglementations internationales censées protéger ces espèces en danger. En 2025, la situation des requins est alarmante, alors que leur extinction se profile à l’horizon à cause de l’avidité humaine et du braconnage intensifié.
Les ailerons de requins : une valeur marchande destructrice
Les ailerons de requins, au-delà de leur aspect, jouent des rôles essentiels dans la natation et l’équilibre des squales. Parmi leurs différentes nageoires, on peut les séparer en plusieurs catégories :
- Nageoires pectorales : Ces nageoires contrôlent l’ascension et la descente dans l’eau.
- Aileron dorsal : Situé sur le dos, il assure la stabilité de l’animal.
- Nageoires pelviennes et anales : Elles aident à l’équilibre, tout comme la nageoire caudale, qui est cruciale pour la propulsion.
Exploitations des ailerons : gastronomie et médecine traditionnelle
Les ailerons de requins sont surtout exploités dans deux secteurs principaux :
- Gastronomie : La soupe d’ailerons de requin, symbole de prestige, est servie lors d’événements majeurs en Chine. Ce plat, au goût souvent rehaussé par divers bouillons, est un véritable marqueur de richesse.
- Médecine traditionnelle : En Chine et en Thaïlande, la poudre d’ailerons est perçue comme un remède miracle malgré l’absence de preuves scientifiques. Des croyances populaires affirment qu’ils renforcent le système immunitaire ou guérissent des maladies.
Les méthodes de braconnage des requins
Le procédé le plus courant utilisé par les braconniers s’appelle le « shark finning ». Cette méthode brutale implique la capture des requins, suivie de l’amputation de leurs ailerons, avant de les rejeter vivants à la mer :
- Les poissons, laissés sans leurs nageoires, ne peuvent plus nager correctement.
- Ils se retrouvent condamnés à une mort lente, par asphyxie ou prédation.
Pays concernés par le braconnage des requins
Le secteur du braconnage est particulièrement actif en Asie, dans des pays comme :
- Chine : Principal marché pour les ailerons.
- Hong Kong : Centre majeur de transformation.
- Indonésie et Philippines : Grands fournisseurs d’ailerons.
En Amérique latine, des pays comme l’Équateur et le Costa Rica sont également touchés. Ces régions témoignent d’une menace croissante envers les requins, dont les populations diminuent rapidement.
Les politiques de l’Union européenne sur les ailerons de requins
L’Union européenne a mis en place des lois strictes depuis 2003, interdisant le « shark finning ». Toutefois, des échappatoires existent :
- Les pêcheurs peuvent encore débarquer les nageoires séparément, facilitant les contrôles difficiles.
- Depuis 2013, une loi prévoit que les requins doivent être débarqués avec leurs nageoires. Mais des exploitations illégales persistent.
Le commerce des ailerons de requins en Europe
Actuellement, l’Europe représente environ 15 % des importations d’ailerons, via des pays comme l’Espagne et le Portugal. Des initiatives citoyennes, telles que « Stop Finning – Stop the Trade », continuent de militer pour une interdiction totale des ailerons, mais des mesures concrètes peinent à voir le jour. Pourtant, les efforts des Ocean Guardians et des Protectors of the Shark se multiplient, cherchant à réduire cette exploitation.
L’impact du braconnage sur les populations de requins
Les conséquences du commerce des ailerons sont alarmantes. Selon l’UICN, un tiers des espèces de requins est menacé d’extinction, en grande partie à cause du braconnage. Certains requins emblématiques, tels que :
- Requin-marteau : Plus de 90 % de sa population a disparu.
- Requin-baleine : Le plus gros poisson du monde, cruellement affecté par ce trafic.
En 2025, il est impératif de renforcer les actions pour sauver ces espèces emblématiques. Des organisations comme Sauvez les Requins et EcoRequin jouent un rôle crucial dans la sensibilisation et la protection des habitats marins.
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