Assurance dépendance
Si vous approchez de l’âge de la retraite, il est temps de penser à vos frais de santé qui vont très certainement changer avec l’âge ! L’Assurance maladie rembourse une partie des frais, et bien qu’il soit possible de partir avec une mutuelle d’entreprise, cette dernière n’est pas toujours adaptée à la situation des séniors ! C’est pourquoi il est fortement recommandé de commencer à penser à souscrire une assurance dépendance dès l’âge de 50-65 ans.
Cette assurance permet de bénéficier d’une compensation financière (sous la forme d’une rente ou d’un capital) lorsqu’un état de dépendance (totale ou partielle) est déclaré. En effet, certains frais liés à la dépendance ne sont pas pris en charge par l’assurance maladie. Si l’assuré souhaite rester à domicile ou s’il préfère être hébergé dans un Ehpad, l’assurance dépendance peut être la solution idéale pour couvrir les dépenses.
Souscrire une assurance dépendance
Bien que la perte d’autonomie touche surtout les séniors, une personne plus jeune peut également être amenée à souscrire une assurance dépendance (pour anticiper un accident ou une maladie). Il est recommandé de souscrire une assurance dépendance vers l’âge de 50 ans, sachant que le montant des cotisations augmente avec l’âge et avec les risques à couvrir.
Pour souscrire ce type d’assurance, c’est très simple, certaines compagnies permettent d’effectuer toutes les démarches d’inscription en ligne.
Le plus compliqué est plutôt le choix de l’assureur, il peut donc être utile de demander plusieurs devis pour comparer les différentes offres. Le comparatif devrait se baser sur certains éléments comme :
- Le niveau de dépendance : partielle ou totale
- Le mode d’évaluation de l’état de dépendance : certaines compagnies possèdent peur propre barème
- L’existence (ou non) d’un délai de carence
- Le mode de remboursement : sous la forme d’une rente mensuelle (qui permet de bénéficier d’un apport financier constant), ou d’un capital
- Les prestations complémentaires : au-delà des frais de santé, une personne dépendante peut également avoir besoin d’un accompagnement psychologique, d’une aide pour effectuer les démarches administratives, etc.
Quels sont les dispositifs de maintien à domicile ?
Certaines personnes âgées préfèrent rester chez elle, mais lorsqu’elles sont en état de dépendance. Cela est tout à fait possible, sous certaines conditions :
- Les facultés mentales ne doivent pas être trop altérées
- Les soins à apporter peuvent être pratiqués à domicile dans difficulté
- Les proches doivent être disponibles
- Le logement doit nécessairement être aménagé pour permettre le maintien à domicile (l’achat d’équipements spécifiques comme un lit médical par exemple, des travaux à réaliser pour faciliter les déplacements et assurer une meilleure sécurité)
Toutefois, qu’il s’agisse de l’aménagement du domicile ou de la présence d’aidants au quotidien, le maintien à domicile d’une personne âgée dépendante entraîne des coûts conséquents ! Pour faire face à cet effort financier, il existe plusieurs dispositifs d’aide :
- Des subventions publiques
- L’allocation personnalisée d’autonomie (APA) réservée aux plus de 60 ans
- Un contrat de prévoyance, permettant de toucher une rente ou un capital.
L’hébergement en Ehpad
Lorsque l’état de santé ne permet pas un maintien à domicile, et si les proches ne sont pas suffisamment disponibles pour venir en aide au sénior, ce dernier devrait être placé en Ehpad.
Toutefois, le coût associé à un hébergement en Ehpad peut en freiner plus d’un ! Il est estimé à 2000 €/mois en moyenne, et inclut :
- Le tarif de l’hébergement en lui-même (restauration, entretien, animations, etc.)
- Les soins prodigués (forfait soins)
- L’accompagnement (le tarif dépendance, qui varie en fonction du niveau de dépendance)
Grâce à l’assurance maladie, une prise en charge partielle de ces frais est assurée, mais de nombreuses dépenses restent à la charge du sénior. La souscription à une assurance dépendance est donc la solution idéale pour anticiper un placement en établissement spécialisé.
- Les démarches d’inscription dans un Ehpad sont assez simples, il suffit de :
- Présenter un dossier médical, mentionnant le niveau de dépendance
- Rassembler les pièces justificatives et fournir tous les renseignements médicaux
- Payer les frais d’entrée (qui correspondent à un mois d’hébergement et à un dépôt de garantie).
L’accueil familial : qu’est ce que c’est ?
Bien qu’encore assez rare, l’accueil familial est une solution alternative pour les personnes âgées qui ne peuvent pas rester à domicile et qui ne souhaitent pas non plus être hébergées en Ehpad. Cette solution d’hébergement est proposée par des accueillants agréés par le conseil départemental et permet aux séniors de bénéficier d’un accompagnement personnalisé et d’une présence aidante.
Le logement d’un accueillant familial doit être adapté au sénior hébergé (facilité de déplacement, rampes de soutien, chambre individuelle…) et doit garantir sa sécurité et son bien-être.
De par sa grande flexibilité, cette formule d’hébergement est très intéressante, car elle peut être temporaire, permanente, à temps partiel ou complet, ou encore séquentiel.
La rémunération d’un accueillant familial peut se faire :
- Directement par la personne accueillie (un contrat de gré à gré doit alors être signé)
- Via un organisme, agrée par le conseil départemental.
Qu’en est il des proches aidants ?
Un proche aidant est une personne qui apporte son soutien au quotidien à une personne âgée en perte d’autonomie et ce, à titre non professionnel. Il s’agit le plus souvent d’un membre de la famille ou d’un ami proche.
Les proches aidants interviennent dans la vie de tous les jours et accompagne le sénior à accomplir certaines tâches comme :
- Les soins corporels
- Les tâches ménagères, les courses, la préparation et le portage de repas
- Les formalités administratives, la gestion des finances.
Le proche aidant a également un rôle important de soutien moral. Bien que le rôle d’un proche aidant ne donne pas lieu à une rémunération, il peut toutefois profiter d’un congé spécial de proche aidant et d’une aide au répit.
Comment bénéficier des aides publiques ?
Lorsqu’une personne devient dépendante, elle peut bénéficier de plusieurs aides publiques :
- L’APA (Allocation personnalisée d’autonomie), réservée aux plus de 60 ans sous certaines conditions (l’état d’autonomie doit être déclaré par un professionnel de la santé)
- L’APL (aide personnalisée au logement) ou l’ALS (allocation de logement social), qui ne sont toutefois pas cumulables.
- L’ASH (aide sociale à l’hébergement), pour les personnes de plus de 65 ans, dont les revenus sont insuffisants pour couvrir les frais d’hébergement en Ehpad.