Lorsque la situation de dépendance s’installe, la personne âgée a plusieurs options qui se présentent à elle. Elle peut en effet s’orienter vers une installation en EHPAD, établissement d’hébergement des personnes âgées dépendantes, solution souvent préconisée lorsque la perte d’autonomie est importante, elle peut choisir le maintien à domicile ou encore se tourner vers l’accueil familial. Cette solution novatrice encore peu développée peut constituer un compromis satisfaisant entre l’EHPAD et le maintien à domicile. Zoom sur cette alternative et les conditions qui l’encadrent.
Qu’est-ce que l’accueil familial ?
L’accueil familial consiste à permettre à des familles d’accueillir chez elles une personne âgée en situation de dépendance en l’intégrant à la famille et en lui fournissant un accompagnement personnalisé.
L’accueil familial peut se décliner en plusieurs versions et peut donc convenir à de multiples situations.
Il peut s’agit d’un accueil à temps complet, le personne accueillie disposant de sa propre chambre au sein de l’hébergement familial, a accès à toutes les parties communes et est intégrée à plusieurs temps familiaux comme les repas. Cette alternative peut être établie sur le long terme ou n’être qu’une solution temporaire à la sortie d’une hospitalisation par exemple.
L’accueil familial peut également se dérouler uniquement sur la journée ou sur des temps précis comme le week-end.
Ces déclinaisons permettent une plus grande adaptation aux besoins de la personne âgée en situation de dépendance.
Les conditions pour devenir accueillant familial
L’accueil familial est une modalité récente qui bénéficie d’un encadrement précis. En effet, l’accueillant familial doit déposer une demande auprès des autorités compétentes pour obtenir l’autorisation de réaliser ce type d’accueil. Une visite des services sociaux, un entretien et une vérification du casier judiciaire sont partie intégrante de cette procédure.
De plus, l’accueillant familial doit suivre une formation afin d’acquérir les compétences nécessaires à l’accompagnement de personnes âgées en situation de perte d’autonomie.
Enfin, sur le plan pratique, l’accueillant familial doit :
- fournir une chambre d’au moins 9 m² et 16 m² s’il accueille un couple
- prodiguer les repas du quotidien ayant lieu avec le reste de la famille généralement.
Par ailleurs, les équipements du logement doivent être adaptés aux besoins et aux contraintes de la personne accueillie : la salle de bain par exemple ou encore la largeur des portes en cas de défaut de mobilité entraînant l’usage d’un fauteuil roulant. Par ailleurs, l’accueillant offre un accompagnement personnalisé, la personne accueillie peut ainsi bénéficier d’un soutien lors de ses sorties par exemple.
Qui est l’accueillant familial ?
Le plus souvent, l’accueillant familial est une personne ayant auparavant été professionnel de santé ou exerçant une activité dans le domaine du social. Il arrive aussi fréquemment que l’accueillant familial soit un ancien aidant familial ayant apprécié ces moments d’accompagnement de la personne âgée. Il important de noter que l’accueillant ne peut en aucun cas avoir un lien de parenté avec la personne âgée accueillie et qu’il peut être rémunéré soit directement par la personne accueillie dans le cadre d’un contrat soit par une structure employant l’accueillant familial.
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