Les proches aidants
Lorsque la situation de perte d’autonomie survient, il existe plusieurs solutions possibles. Il est ainsi possible de se tourner vers un EHPAD, établissement d’hébergement des personnes âgées dépendantes. Mais nombreuses sont les personnes préférant essayer d’éviter cette solution privilégiant le maintien à domicile lorsque ce dernier peut être adapté. Une autre option consiste à être accueilli par un proche aidant ou à être accompagné par celui-ci dans le cadre de son maintien à domicile si le niveau de dépendance le permet. Néanmoins ces alternatives nécessitent que le proche aidant se dédie en grande partie aux soins de la personne dépendante, ce qui engendrait forcément une perte de revenu non-négligeable, des solutions ont donc été mises en œuvre pour faciliter le recours au proche aidant comme des conditions accessibles de congés spécialement adaptés à ces situations. La rente issue d’une éventuelle assurance dépendance peut également financer certains aménagements du logement.
Accueillir un parent dépendant chez soi
Lorsque la situation de dépendance survient, la première solution venant à l’esprit si la personne ne peut rester seule est de l’accueillir chez soi. Néanmoins, cette décision doit être mûrement réfléchie et tous les paramètres doivent être étudiés.
Il convient tout d’abord de s’intéresser à l’espace disponible, l’habitation est-elle assez grande pour accueillir une personne supplémentaire sans que cela soit désagréable ? Par ailleurs, des aménagements doivent généralement être envisagés pour accueillir un parent dépendant chez soi, notamment au niveau de la salle de bain, les travaux seront-ils aisés à réaliser ? Sur le plan financier, il est à noter que si la personne perçoit l’APA, l’hébergement chez la famille ne suspendra pas ce droit et s’il n’en dispose pas il peut en faire la demande. Certaines caisses de retraite et des départements proposent des aides spécifiques pour ces cas-là.
Par ailleurs, si la personne accueillant le parent touche des allocations de la CAF, celles-ci peuvent bénéficier d’une augmentation. D’un point de vue fiscal, il est possible de bénéficier d’une part supplémentaire. Enfin, le parent peut salarier son enfant en tant qu’aide à domicile.
Congé de proche aidant
Les proches aidants ayant une activité salariée peuvent faire une demande de congé pour proche aidant. Celle-ci doit être adressée à l’employeur avec les justificatifs concernant la personne dépendante et ne peut être refusée par l’employeur. Ce congé permet de se consacrer entièrement au proche dépendant qu’il s’agisse d’un enfant, d’un conjoint ou encore d’un parent et permet de toucher une indemnité journalière pour compenser sa perte de revenu. Une fois le congé fini, le salarié retrouvera sa place au sein de l’entreprise sans que cela n’ait pas eu de conséquence.
Quel relais pour les proches aidants ?
Devenir proche aidant peut être particulièrement éprouvant et bouleverse le rythme de vie. Une solution de relais pour proches aidants peut alors être bénéfique. Il est ainsi possible de faire des pauses régulièrement grâce à un dispositif prévu légalement : le droit au répit. Celui-ci est généralement intégré à l’APA et permet de financer un accueil de jour ou le recours temporaire à un accueil familial ou encore de financer une aide à domicile pour permettre à l’aidant de prendre quelques jours de repos lorsqu’il en a besoin.
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